jeudi 17 mai 2007

Aide aux provinces, sauf au Québec...

En janvier, le ministre des Ressources humaines et Développement social Canada, Monte Solberg, a lancé le programme appelé SIA – Subvention incitative aux apprentis, en indiquant que les apprentis pouvaient sans délai soumettre leur demande. Le gouvernement devait donc octroyer pour une période de deux ans 1000 $ par année par apprenti inscrit à un programme de formation, pour un grand total de 125 millions. Cette aide au apprentie devait améliorer leur situation durant leurs études. Outre les 125 millions destinés aux apprentis, on soulignait que le Canada prévoit dans le même souffle accorder 375 millions aux entreprises qui emploient du personnel inscrit au Sceau Rouge, en leur accordant annuellement jusqu'à 2000 $ de crédit d'impôt par apprenti.


Mais, comme le gouvernement fédéral a décidé de n'appliquer cette subvention qu'aux techniciens inscrits au Sceau rouge, et que cette qualification n'existe pas au Québec dans les métiers de l'automobile, aucun des apprentis en mécanique et en carrosserie ne peut bénéficier du SIA, et aucune entreprise québécoise ne pourra obtenir les crédits d'impôt reliés à ce programme. Et si le gouvernement n'adapte pas son programme aux système d’apprentissage du Québec et de qualification de la main-d'oeuvre, l'AIA-Québec en déduit que le Québec sera privé d’aide totalisant quelque 4 ou 5 millions. Comme l'application du SIA est trop brève pour la mise en place d'une structure permettant aux techniciens d'en profiter, les partenaires de l'industrie québécoise, réunis au sein de l'AIA-Québec comme des CPA et du CSMO, vont passer à l’action.



Donc devant une telle situation, des représentations politiques seront faites incessamment par Magella Boutin, président du CSMO, et Georges Bouchard, vice-président, auprès des ministres fédéraux responsables de l'une et l'autre politique d’entraide aux apprentis. Le Sceau rouge est un programme interprovincial de qualification qui ne compte au Québec que peu d'accrédités. Il est uniquement axé sur la mobilité de la main-d'oeuvre entre provinces.